Il s’appelait Rouhollah, comme beaucoup d’enfants à qui fut donné le prénom du fondateur de la république islamique d’Iran, l’ayatollah Khomeini. A 42 ans, il avait l’âge de la révolution. Son père, le religieux Mohamed Ali Zam, fut un dignitaire du régime dans les années 80 et 90, proche de la famille dite des «réformateurs». Rouhollah, lui, avait choisi un autre camp, autrement plus périlleux : celui des dissidents. Il a été pendu samedi matin à Téhéran.
Sa condamnation à mort avait été prononcée le 30 juin, et confirmée le mois dernier par la Cour suprême. Rouhollah Zam a été jugé coupable de «corruption sur Terre», l’un des chefs d’accusation les plus graves en Iran, de «délit contre la sécurité intérieure et extérieure du pays», d’«espionnage au profit du service de renseignement français» et d’«insulte au caractère sacré de l’islam». Depuis la France, où il avait obtenu le statut de réfugié en 2013 selon le site IranWire, il animait une chaîne d’information, Amad News, sur la pla
Libération réserve cet article à ses abonnés
Pour poursuivre votre lecture, abonnez-vous
1€
le 1er mois
sans engagement
Soutenez notre indépendance
- Tous nos articles en
illimité - Le journal en version
numérique le jour de sa parution - Nos newsletters
exclusives - CheckNews, notre service de fact checking